Presse - Fête de l'Huma65

Publié le par Front de Gauche 65

La Dépêche - Le 08/10/2012 07:51

Tarbes. Haro sur le traité européen à la fête de l'Huma

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Le traité budgétaire européen a été vilipendé lors du grand meeting dominical de la fête de l'Huma, à Soues, avec la participation de Marie-George Buffet.


C'était le grand absent de cette fête de l'Huma. Annoncé sur le tract officiel, Jean-Luc Mélenchon, le leader charismatique du Front de gauche, n'est pas venu, préférant sans doute l'Amérique du Sud où il rendait visite à «la gauche de rupture» au pouvoir, plutôt que la capitale de la Bigorre. Malgré l'absence de l'ex-ministre socialiste, on aurait presque oublié que la fête de l'Huma est historiquement liée au Parti communiste tant les couleurs du Front de gauche s'affichent sur tous les fronts révolutionnaires. C'est aussi un signe des temps. Et l'appartenance des personnalités du meeting était là pour nous le rappeler. Autour de Marie-George Buffet, qu'on ne présente plus, d'Hervé Buffat, secrétaire départemental du PCF, et de Marie-Pierre Vieu, la nouvelle «gauche de rupture» était largement représentée avec Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche (Ndlr : le parti de Mélenchon) ; Christian Picquet, élu régional et dirigeant national de la Gauche unitaire, et Myriam Martin, de la Gauche anticapitaliste.


Dans leur diversité, les personnalités ont fait feu sur la même cible : la prochaine ratification par le Parlement du traité budgétaire européen qui divise aussi bien la gauche que la droite.


«C'est un traité d'austérité qui va conduire à diminuer très fortement les dépenses publiques. Nous exigeons un référendum», réclame Hervé Buffat. «Ce traité va entraîner l'application immédiate d'une politique d'austérité, donc de pression à la baisse sur les salaires, de réduction des dépenses publiques et de nouveaux plans de licenciement, s'indigne Marie-George Buffet. Nous n'avons pas l'impression que la droite et le patronat ont été battus en mai. Il faut que la vraie gauche reprenne la main pour répondre aux aspirations du peuple».«C'est le plus grand budget d'austérité depuis la Libération. Nous sommes là pour tirer la sonnette d'alarme. Au lieu d'interdire les licenciements, le gouvernement essaie seulement de réduire le nombre de licenciements», s'émeut Eric Coquerel qui fustige «une politique injuste et inefficace qui entraîne l'Europe dans la récession».


«On s'est battus pour éliminer Sarkozy et son clan. Aujourd'hui, la bataille du changement n'est pas de ratifier un traité de droite», souligne Christian Picquet qui appelle de ses vœux «une révolution fiscale, de nouveaux droits pour les travailleurs et une meilleure redistribution des richesses. Nous voulons être une force de proposition pour mener une politique du courage qui rassemble».


De son côté, Myriam Martin est «très inquiète sur la situation. Les problèmes sont à venir». Elle souligne «le vrai danger de la porosité de la droite et de l'extrême droite et les idées nauséabondes qu'elles diffusent dans la population» pour entretenir «la guerre des pauvres».


«Plus de la moitié des parlementaires a voté contre le traité constitutionnel européen en 2005», rappelle Marie-Pierre Vieu. «Nous allons maintenir la pression jusqu'au vote», souligne le chef de file du Front de gauche à la région qui déplore «la fracture entre les électeurs et la représentation parlementaire».


Cyrille Marqué

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