Le Front de gauche derrière Mélenchon
Le PCF des Hautes-Pyrénées et les candidats Front de gauche aux législatives ont réaffirmé, mercredi, à dix jours de la présidentielle, leur engagement total derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon. «Ce n'est pas de l'opportunisme. Nous avons soutenu Jean-Luc Mélenchon depuis le début. Il bénéficie d'une dynamique importante depuis quelques semaines et le Front de gauche n'y est pas pour rien. Ce qui était peu probable hier devient pas impossible aujourd'hui.» Hervé Buffat, secrétaire départemental du PCF, évoque la montée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages et sa possible qualification pour le second tour.
Union souhaitée
S'agissant des législatives, Claude Martin rappelle la volonté du Front de gauche de «parvenir à l'unité la plus large possible, car pour gagner, il faut être ensemble, et ce, quel que soit le vainqueur de la présidentielle. On est favorables à un cadre le plus ouvert possible même si, demain, cela ne s'appelle pas le Front de gauche».
Pour l'heure, dans les Hautes-Pyrénées, il y a à la fois des candidats de la France insoumise et du Front de gauche aux législatives. Les résultats de la présidentielle, avec des recompositions politiques attendues à la fois à gauche et à droite, risquent de modifier cela.
En attendant, Philippe Lacoume - et sa suppléante Simone Gasquet - candidat sur la 1re circonscription, entend notamment faire campagne sur la ruralité. «La loi NOTRe éloigne les décisions des gens. Les petites mairies vont disparaître. Elles ont de moins en moins de compétences. Depuis le 6 mars, elles ont perdu les titres d'identité.» Philippe Lacoume souhaite défendre les agriculteurs qui «ne tirent pas bénéfices de leur travail». évoquant sa propre expérience, il souligne les difficultés de la recherche d'emploi. «C'est un vrai parcours du combattant où il faut avoir des aptitudes en informatique. Pôle Emploi est plus dans la tenue de fichiers que dans la recherche d'emploi.» Philippe Lacoume souligne que dans les Hautes-Pyrénées, actuellement, en matière d'emploi industriel, c'est «l'intérim qui est privilégié».
La défense des services publics, de l'hôpital, des transports, etc., voilà les autres thèmes de campagne du binôme. «Nous ne sommes pas coupés de la réalité du terrain. La vraie gauche, c'est nous», précise Simone Gasquet.
Le temps fort de la campagne sera la venue de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, le 31 mai, à Tarbes.
La caravane des Insoumis à Laubadère
L'une des quatre caravanes de la France insoumise qui sillonnent l'Hexagone avec le Mélenchontour a fait étape, mercredi, dans le quartier populaire de Laubadère.
«Dans ce type de quartier, il y a une forte abstention», souligne Marie-Jo Sanchez. D'où l'intérêt d'être présent afin de convaincre des abstentionnistes et des indécis à voter pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Les militants ont tracté, distribué et expliqué le programme de la France insoumise aux habitants du quartier.
«On a eu quelques jeunes qui, au début, on fait un peu de la provocation, mais finalement, ils étaient sensibles au fait que l'on se déplace chez eux», indique Bertrand, qui anime la caravane avec Tatiana. «Globalement, on est plutôt bien accueillis. Les gens apprécient de voire des citoyens… On fait ça depuis l'été 2016. Il y a d'abord eu une phase où l'on invitait les gens à s'inscrire sur les listes électorales. Maintenant, on les encourage à aller voter. Dans des quartiers, on fait aussi des simulations de droits sociaux. Et bien sûr, on expose le programme de la France insoumise. On veut transformer la France indécise en France insoumise», soulignent Tatiana et Bertrand.